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Baldassare MARCHETTI

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Marchetti côtoie le ténor Caribaldi en 1766-67 à Venise pour chanter Guglielmi et Alessandri. Il est à Pistoia en 1768. En 1771, on le retrouve à Sienne pour La Sposa fedele de Guglielmi. En 1772-73, Marchetti chante à Barcelone avec Filippo Laschi, avec à l'affiche des opéras de Jommelli, Bertoni, Astaritta, Piccinni etc. On l'entend aussi à Bologne et Rome (avec Lovattini et un castrat Marchesi débutant). La basse chante à Venise en 1774-75, notamment Paisiello et Anfossi : du premier, il crée ainsi Fabrizio dans La Frascatana, qui devient un rôle fétiche de nombre de basses bouffes.

Marchetti reprend d'ailleurs cet opéra à son arrivée dans la troupe viennoise en 1775. Les Baglioni et Poggi sont malheureusement absents et l'équipe vocale n'est pas la meilleure qu'ait connu la ville. Néanmoins, Khevenmüller commente favorablement la prestation de Marchetti qu'il estime « l'un des meilleurs buffi [qu'il ait] jamais entendus. » Salieri fait retomber l'insuccès de sa Finta Scema sur les chanteurs, mais Marchetti fait partie des rares interprètes dont le contrat doit être reconduit pour la saison suivante. On retrouve néanmoins la basse à Florence en 1777.

L'essentiel de la fin de la carrière de Marchetti se déroule à Saint-Pétersbourg à la cour de Catherine II, en qualité de primo buffo caricato, entre 1779 et 1785. Brocchi vient lui disputer la palme dans les voix graves. Baldassare est alors accompagné de son épouse Benedetta Marchetti, qui se place avantageusement dans les distributions, même si l'étoile féminine est alors Anna Davya ou Caterina Bonafini. Le maître de chapelle Paisiello signe plusieurs pages qui marquent l'apogée de sa carrière et de la vie musicale russe au XVIIIe siècle : Il Barbiere di Seviglia, avec le ténor Jermolli, connaît un succès dévastateur en Europe. Il crée maintes pages, dont Lo Sposo burlato en 1779.
Chose curieuse, Baldassare assure l'ultima parte (Olinto) du Demofoonte de Pugnani à Turin, en 1787. La prima donna est Maria Marchetti, qui est peut-être sa fille ou autre ? L'année suivante, Marchetti retrouve La Finta Amante créé à Saint-Pétersbourg, à Naples.

La Finta Giardiniera Podestà P. Anfossi 1774 Rome
  M. Turk, L'Arte del mondo dir. W. Ehrhardt – CD DHM 2013
La Frascatana Fabrizio G. Paisiello 1774 Venise
  M. Govi, orchestre de chambre de Genève dir. F. Trinca – CD Bongiovanni
I Filosofi immaginari Petronio G. Paisiello 1779 St-Pétersbourg
  H. Claessens, Catherine the Great orchestra dir. E. Lopez-Banzo – retransmission de représentations, Muziekcentrum Vredenburg Utrecht, 2003
Lo Sposo burlato Don Totoro G. Paisiello 1779 St-Pétersbourg
  L. Pasquale, Orchestra Teatro e Musica dir. P. Paroni – CD Bongiovanni, 1998
Il Matrimonio inaspettato Marchese Tulipano G. Paisiello 1779 St-Pétersbourg
  N. Alaimo, Orchestra Giovanile "Luigi Cherubini" dir. R. Muti – retransmission de représentations, Salzbourg, 2008
La Serva padrona Uberto G. Paisiello 1781 St-Pétersbourg
  A. Abete, La Cetra dir. A. Cremonesi – CD Zig-Zag territoires
Il Barbiere di Seviglia Bartolo G. Paisiello 1782 St-Pétersbourg
  Enregistrement au choix
Il Mondo della Luna Buonafede G. Paisiello 1782 St-Pétersbourg
  Claudio Monteverdi Conservatory Orchestra dir. F. Neri – CD Bongiovanni, 1993